Laponie 2007 |
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Voiles de kite Notre choix à porté sur des kites Ozone Access de 10 m2 ou 8 m2 (pour les petits gabarits) que nous avons testé en 2006 au Groenland. Avec un programme débutant et rando ces voiles n'envoient quasiment pas en l'air, ce qui est guère recommandé en raid en tractant une luge! Elles ne sont pas très nerveuses mais suffisament maniables, même en 10 m2, pour être confortable pour un pilotage de (très) longue durée. La voile de 10 m2 semble l'idéal car elle est capable de voler et d'être contrôlée sur une large plage de vent d'environ 8 noeuds à près de 25 noeuds (avec une luge de 50 à 100 kg), suivant les conditions de terrain. Un grand intérêt aussi de cette voile Access en 10 m2 est qu'une fois posée bord d'attaque face au sol et dans l'axe du vent (avec barre choquée) elle est totalement stable au moins jusqu'à 20 noeuds de vent et ne procure qu'une faible traction. Ceci permet, sans avoir à faire sauter la sécurité des avants, d'avoir les 2 mains libres et de pouvoir effectuer toutes sortes de choses, comme prendre des photos, filmer (mais par fort vent irrégulier pas facile d'avoir une image bien stable !), ... . On peut même se déplacer un peu à ski pour aller récupérer quelquechose dans ses luges, aller déméler la voile du copain, ... Et on redémarre en 5 secondes sans autre formalité que reprendre la barre en main, et bien sûr le coup de main pour décoller la voile à l'envers !. Avec la 6 m2 ce n'est apparement plus possible car elle n'est pas stable au sol dans cette position et a tendance à monter et à vouloir se retourner ... Mais nécessite des tests avec une barre avec trim pour vérifier si c'est possible Force du vent Au Groenland le problème principal a été le vent souvent faible, voire nul. D'un autre coté sur les 3 fois (sur 25 jours) où le vent a forci au-dessus de 25 noeuds, dans seulement un des cas il aurait pu être intéressant de continuer avec une voilure réduite (la 6 m2 testée à ce moment était parfaite), dans les 2 autres cas c'était la tempête qui déboulait avec 40 à 60 noeuds ... Le problème essentiel étant là de faire le bon choix d'abattre au bon moment car ces tempêtes peuvent arriver en l'espace d'une minute (!) et faire monter le vent brutalement de 15 à 40 noeuds ou plus ... En Laponie, par contre, 3 des 4 journées de kite se sont terminées avec des vents dépassant 25 noeuds, ce qui tend à montrer qu'il faut être prêt à gérer ce genre de situation. Dans notre cas à chaque fois que l'on a pris la décision d'abattre les voiles ce fut sous la pression conjointe d'un vent forcissant au-delà de 20-25 noeuds et d'une configuration du terrain devenant délicate à gérer dans ces conditions (rivière de plus en plus étroite en glace vive, entrée de goulet en descente avec rochers, traversée au-dessus de ravin et bancs de rochers). Dans ces situations prendre une voile plus petite n'aurait pas réglé tout le problème, voire pas du tout. Il faut aussi juger (souvent sans buletin météo depuis plusieurs jours) si le dépassement des 25 noeuds signifie juste un forcissement progressif mais limité du vent ou bien s'il annonce un coup de vent brutal ou une tempête. Vent fort signifie aussi plus de turbulences, surtout en montagne ... Limitations ! et réflexions ... De nos expériences avec ces voiles de 10 m2 et 8 m2 on se heurte à deux limitations aux extrêmes : vent trop faible (< 8 noeuds) ou vent trop fort (> 20-25 noeuds). Pour le vent faible, 5-10 noeuds (très fréquent !!), on cherche une solution pour arriver à naviguer à une vitesse raisonnable (plus vite qu'à ski donc au moins 3 km/h !) au moins jusqu'à 5 noeuds de vent ce qui élargirait considérablement les conditions favorables. Faut t'il prendre une aile plus nerveuse et/ou plus grande, du type Ozone Frenzy en 12 m2 ??? Mais la limite haute d'utilisation va être plus basse, vers 15-20 noeuds. Pour le vent fort (jusque vers 35 noeuds ?), la première solution est une deuxième aile plus petite mais pas trop nerveuse pour garder du confort de pilotage. Une voile du même type (Ozone Access) de 6 m2 semble un bon choix, mais seul l'un de nous en étant équipé, cette solution n'a pas encore été éprouvée suffisament pour en connaitre les limites. En tout cas personne n'a osé sortir les petites voiles à poignées type PKD de 2 à 4 m2 que nous avions amené : estimées trop nerveuses sous fort vent pour être suffisament sûres. Une autre solution semble être de réduire la longueur des lignes à 15 m ou 10 m. Mais il ne semble pas évident de faire facilement ce changement des 4 lignes avec des gants par 25 noeuds de vent et des températures pouvant descendre en dessous de -20°C ... A moins de mettre au point un système astucieux ... Sinon il faudrait que la petite voile soit équipée de lignes courtes à demeure. Mais as-t'on encore assez de puissance à 20 noeuds de vent avec une 6 m2 et 10-15 m de lignes ? Il faut un recouvrement suffisant entre sa plage de vent et celle de la 10 m2 (avec 25m de ligne) pour éviter de devoir changer trop souvent entre les 2 ailes si le vent oscille entre 20 et 35 noeuds. à tester ... Si vous avez des commentaires ou des expériences du même type à partager n'hésitez pas à nous envoyer un mail Luges doubles Rédaction en cours .... Principe et avantages Pour la traversée du Groenland trois d'entre nous ont opté pour le couplage en parallèle de 2 luges "Paris Expedition" à l'aide de cordages. Un autre à utilisé le couplage de deux pulkas "Fjellpulken expedition KIII" et le cinquième une seule pulka stabilisée latéralement par des skis. L'option du couplage des deux luges s'est avéré une très bonne solution, fiable. Au groenland on avait doublé chaque luge (2 luges l'une dans l'autre, soit 4 en tout) pour "assurer" en cas de casse mais en Laponie on a simplifié avec seulement 2 luges malgré le terrain plus difficile (nombreux rochers). Malgré quelques chocs violents sur des rochers les luges ont parfaitement résisté, le plastique étant suffisament épais et souple pour ne pas casser. Les avantages de cette solution sont les suivants : - légères : 2 luges pèsent seulement 4,250 kg. Avec tous les systèmes d'attache (hors corde de traction) on atteint 4,8 kg. Le système avec 2 pulkas (Fjellpulken expedition KIII 301 - 310 litres) pèse quant à lui 12 kg, avec la jupette. - vraiment pas cher: environ 40 euros chaque, comparé à 600-900 euros pour chaque pulka. - souplesse entre les 2 luges si connectées avec des cordes. - elles ne se renversent pas, même dans les pires situations ! - solidité du fond à toute épreuve, pas de soucis pour passer sur des cailloux ... On peut même envisager de les tracter sur de l'herbe voire même des pierriers, pour la fin ... - solidité des bords (avec les pulkas les chocs et frottement latéraux entre les 2 pulkas tendent à abimer les flancs en fibre de verre) Les inconvénients par rapport à 2 pulkas sont : - glisse un peu moins bonne, mais en kite la différence n'est pas sensible. On peut envisager de farter. - peu de tenue latérale (fond légèrement nervuré), donc tend à glisser de coté dans les dévers importants et neige dure et chasser dans les virages à vive allure (mais ce n'est pas vraiment génant). On peut envisager pour les dévers de les équiper avec des "couteaux" latéraux amovibles (au détriment de la glisse). - pointe avant un peu basse et orientée vers le bas ayant tendance à planter un peu s'il y a des sastrugis un peu hauts (> 15 cm). On doit pouvoir la redresser ? Matériel - 2 luges "Paris Expedition" (150 cm x 50 cm x 15 cm) + perçages supplémentaires - 2 sacs de toile imperméable - couplage des luges : 4 bouts de corde d'escalade de 8 mm et 30 cm de long. - système de serrage : 2 cordelettes de 4 mm, longueur __ m 2 sandoz (7 mm, 2 m de long) [remplacer par 4 sangles réglables] 4 petits mousquetons - attache luge-corde : 2 morceaux de corde de 8 mm (6 mm suffisant) et __ m de long 2 mousquetons moyens - corde de traction : 8 mm (6 mm surement suffisant) et 6 m de long. 1 mousqueton - système amortisseur : sandoz de 8mm, longueur 3,5 m [remplacer par sandoz 15 mm, 1 m] - attache au baudrier : bout de corde de 8 mm (6 mm suffisant) et de 2 m de long 2 mousquetons moyens Luges Luges plastique "Paris Expedition sled" (150 cm x 50 cm x 15 cm, poids 2130 g) - fabriqué par ERAPRO/Paris Company (Canada) - revendeur USA: REI - revendeur en allemagne: Globetrotter.de à 40 € + 7,60 € de port - leur utilisation en paire couplée pour le kite : cf rubrique "matériel" - pour améliorer ces luges : un document sur skipulk.com aménagements : perçages (photos annotées: à faire) Note : une nouvelle luge (bleue) réglant la plupart des inconvénients de la Paris Expedition vient d'être mise sur le marché par snowsled à 50 £ avec diverses options (sacs, sangles, roues!, ...) Couplage
des luges
L'option
de couplage, extrêmement
simple, que j'ai adopté nécessite
4 bouts de corde d'escalade de 8 mm et
de 30 cm de long. Il suffit de faire un noeud simple à une
extrémité en laissant quelques cm en bout,
introduire les bouts de corde par en-dessous dans les trous "C" des rebords
latéraux superposés des 2 luges (Gauche sur
Droit) et de faire un second noeud simple sur le bout libre et
l'ajuster sérré sur le rebord de la
luge.
Si
les noeuds sont
bien sérrés ils ne se deferont pas,
mais il est conseillé de les vérifier de temps en
temps.
Avantage:
très facile à défaire et
découpler les luges.
Système
de protection et serrage de charge
J'ai
opté pour une protection du matériel à
l'aide d'un sac (par luge) en toile imperméable
fermé par un scratch sur toute la longueur (fait maison). La
protection contre la neige ventée est optimale et
l'accès au matériel assez pratique. Seul
inconvénient : un peu lourd (1080 g chaque).
Ces sacs pourraient soit être fait en toile plus légère, soit une jupette fixée sur les rebords des luges (?) Le système de serrage utilise une cordelette de 4 mm (longueur __ m chaque) "tricotant" dans les trous "S" afin de créer une boucle avant, une boucle arrière et 2 boucles sur chaque coté de chaque luge. Les 2 boucles latérales sont équipées de tout petits mousquetons. Un sandoz fin (7 mm, 2 m de long noué à la boucle avant et terminé par une boucle) relie ces boucles afin de serrer la charge et l'ajuster à son volume variable au cours du raid. La pelle et le piolet sont fixés sous les sandoz en l'entourant autour du manche de la pelle pour permettre une récupération rapide (pour caler la voile lors des arrêts ou des emmélages de voile). En fait une paire de sangles réglables tendues entre chaque paire de boucles latérales (plus simple, plus léger) est probablement suffisant pour le serrage et l'ajustement au volume de la charge. La boucle avant peut être supprimée. La boucle arrière réduite pour servir de boucle de traction lorsque les luges sont accrochées en série (forêt, ...) Système de traction Un morceau de corde de liaison de 8mm (6mm suffisant) et 2,5 m de long relie les 2 anneaux de traction. La corde de traction fait 8 mm (6 mm surement suffisant) et 6 m de long. Elle possède un noeud double en extrémité, un vers le milieu et un à 1 m de l'autre extrémité. Un tête d'alouette sur la corde de liaison est serrée au-dessus de l'un de ces noeuds permettant ainsi de régler facilement la longueur de la corde de traction suivant la situation: - longue (8 m) : en kite; - moyenne (5 m) : à ski; - courte (2,5 m): à ski ou pied, zone nécessitant de bien contrôler la direction des luges (crevasses, forêt dense, ...) Un système amortisseur est inséré au niveau du premier mètre de corde coté skieur. Il consiste en un sandoz de 8mm plié en 4 et faisant 35 cm de long (longueur total du sandow 3,5 m ?). Une extrémité est nouée sur la corde l'autre passe dans un mousqueton. Le bout de la corde d'une longueur de 70 cm court en parallèle. Le tout permet 35 cm d'allongement avec la corde reprenant l'effort en butée (bloquage sur sastruggi, ...). Ce système ammortisseur permet de réduire les accoups dans le baudrier lors des démarrages en kite (inertie des luges), ou lors de la progression (passages de sastruggis, ...). Le réglage de sa dureté et de son amplitude n'est pas facile et nécessite pas mal de tâtonnements. Il serait surement préférable de le remplacer par un sandow plus gros (15-16 mm) à mettre en simple. Le système d'attache au niveau du baudrier est constitué d'un bout de corde de 8 mm (6 mm suffisant) et de 2 m de long passant dans le mousqueton du système d'ammortissage et fixé aux 2 anneaux latéraux du baudrier par un mousqueton accrochés aux deux extrémités du bout de corde.
Toutes
les cordes sont renforcées avec du ruban
électrique au niveau des zones de frottement avec des
parties métalliques (mousquetons et oeillets).
Baudrier
et système d'attache de la voile
Nous avions choisi un baudrier de travaux acrobatique Petzl (modèle Navaho Vario) car il possède un gros anneau métallique ventral et deux boucles métalliques latérales. L'anneau ventral s'est finalement révélé inutile car on a utilisé une accroche par cordelette. Les boucles latérales vont bien en traction par kite mais tirent de travers quand on tracte à pied (fait pour traction frontale, pas arrière ...). Pas très confortable dans ce cas. C'est donc un choix à revoir. Afin de pouvoir accrocher/décrocher facilement
la voile
même par grand froid on a abandonné
(coupé !) le
système traditionel par languette (trop rigide) et on a
installé un système d'attache rapide "wichard"
(nautique)
équipé d'une petite boule en bois pour
déclenchement avec les gants.
J'ai
conservé la
sécurité "à aiguille" Ozone mais
celle-çi
pose parfois problème lorsque l'on bloque la boucle des
lignes
avant dans la neige avec les skis : quand la
poignée
à scratch de la sécurité s'enfonce
dans la neige
elle a tendance à se défaire et
libérer la
sécurité ...
Luge double - Laponie (charge ~50 kg) Luge double - Groenland (~90 kg)
Ne
se renverse pas, même dans les pires situations
!
Vérification des égratignures ...
Skis et Chaussures
Rédaction
en cours ....
- randonnée nordique - randonnée alpine |
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